À la SNCF, le mouvement de contestation de la réforme ferroviaire s’ancre dans la durée à un haut niveau. Il bénéficie d’un soutien grandissant de l’opinion publique que nous pouvons vérifier avec l’appel des artistes en soutien des cheminots grévistes ou lors des distributions du journal « La Vraie Info » que les militants CGT ont diffusé à 1 000 000 d’exemplaires la semaine dernière !
Il est donc indispensable de se mobiliser à nouveau à un très haut niveau pour la séquence des 18 et 19 avril 2018.
Alors que le Gouvernement franchit en force la première étape de son processus parlementaire, il confirme également sa volonté de privatisation et de casse sociale. L’incessibilité des actions de la future SNCF n’a pas été écrite dans la loi et les « garanties » offertes aux cheminots sont tellement lacunaires qu’on comprend qu’elles ne dureront pas longtemps. Il est donc plus important que jamais de poursuivre la mobilisation.
La victoire est à notre portée !
Alors qu’on nous promettait un retournement de l’opinion publique avec les départs en vacances de la région parisienne, et que les membres du Gouvernement courent les plateaux télé, c’est au contraire une multiplication des soutiens que nous constatons. Si nous poursuivons les déploiements et explications, nous gagnerons la bataille de l’opinion.
Par ailleurs, si le niveau de grève des roulants est mis en avant, celui de l’Equipement pourrait conduire à des Limitations Temporaires de Vitesse (LTV) sur LGV, et celui du Matériel pourrait aboutir à l’immobilisation de rames dans les Régions. Ces deux exemples montrent que TOUS les grévistes ont un poids et qu’il ne faut pas tomber dans la grève par délégation qui permettrait à nos adversaires de dénoncer une action minoritaire. Mobilisons-nous massivement les 18 et 19 avril 2018 pour imposer l’arrêt du processus parlementaire d’une loi technocratique et arracher de véritables négociations sur les revendications des grévistes !
Rassembler toutes les luttes en cours le 19 avril
La réforme ferroviaire s’inscrit dans le cadre plus global de la politique de dérégulation de l’économie par le Gouvernement. D’autres luttes sont également menées dans plusieurs corporations contre ce recul de société qui prend des formes diverses mais procède de la même démarche.
La CGT appelle à une journée de grève et de manifestation interprofessionnelle le 19 avril 2018 pour exiger une autre orientation de l’économie.
Alors que les sciences et techniques génèrent une productivité importante, on nous parle en permanence d’efforts et d’austérité. Le patronat a lancé une offensive pour ne plus reconnaître les diplômes, ne plus payer les qualifications, pour accroître les cadences et la précarité des salariés par la remise en cause des normes et des accords collectifs. Ils attaquent nos droits pour s’accaparer les fruits de la productivité du travail.
Résultat : 56 milliards de dividendes aux actionnaires du CAC 40 en 2016 ! Et de l’autre côté, 6 365 000 chômeurs privés d’emplois pendant que 23 000 000 de salariés voient leurs conditions de vie et de travail se dégrader. Il faut que cela cesse !
Le 19 avril 2018, mettons-nous en grève et manifestons ensemble !
Nous revendiquons des protections collectives de haut niveau.
A la SNCF
Maintien du Statut, renforcement du RH0254, régularisation des emplois précaires, rejet de la concurrence, maintien du statut d’EPIC pour la SNCF, hausse générale des salaires, défense des accords d’entreprise (temps partiel, logement, CPA, égalité pro, travailleurs handicapés) et des accords locaux, arrêt de la casse des Instances de Représentation du Personnel.
Ailleurs
Maintien du Statut de la fonction publique ou celui des Industries Electriques et Gazières, arrêt de la privatisation des barrages hydro électriques ou d’Aéroports de Paris, création d’un statut unique des travailleurs des déchets, arrêt de la casse de la CCN de la métallurgie, arrêt des plans de licenciements (Carrefour…), hausse des salaires (Air France…).
Et aussi
Droit de s’inscrire à l’université sans sélection arbitraire, refus du flicage des chômeurs, annulation de l’augmentation de la CSG et hausse des pensions de retraite…
Nous revendiquons les moyens pour travailler correctement
A la SNCF
Reprise de la dette du système ferroviaire et financement pérenne pour le service public, ce qui permettrait de créer les emplois nécessaires à une production efficace et à de bonnes conditions de travail, réinternalisation de charges de travail sous-traitées, remise en cause de la gestion par activité.
Ailleurs
Reprise de la dette des hôpitaux et financement pérenne pour la santé, créations d’emplois dans les EPHAD, arrêt des externalisations dans la réforme de la justice, abandon de la suppression du Congé Individuel Formation (réforme de la formation professionnelle), arrêt des fermetures de bureaux de poste, abandon des suppressions de postes dans l’audiovisuel public, etc…