L’importante mobilisation des cheminots de tous les collèges et filières, depuis les 03 et 04 avril derniers, oblige le Premier Ministre à recevoir les organisations syndicales le 07 mai prochain, alors qu’il annonçait, il y a peu, que les concertations ont été fructueuses et que l’Assemblée Nationale s’était largement prononcée.
Les chiffres du jour
• Près de 200 Assemblées Générales ainsi que des initiatives familiales et festives se sont déroulées ce week-end ;
• +4 points, c’est la hausse du pourcentage de grévistes ce dimanche 29 par rapport au samedi 28 avril ;
• 1/3, c’est le nombre de cheminots en grève sur la 6e séquence.
MAI 2018, ON NE LÂCHE RIEN !!!
La mobilisation des cheminots reste d’un bon niveau depuis le début du conflit autour des modalités unitaires qui permettent de tenir sur la durée, l’unité syndicale est solide, le processus législatif est loin d’être terminé, les propositions alternatives sont crédibles, notamment le rapport CGT. Les soutiens se multiplient (artistes, intellectuels, économistes, ONG). Des cadres supérieurs jugent la réforme du gouvernement inopérante. Les aides financières
s’organisent.
A chaque interpellation des représentants du gouvernement et de ceux la majorité (dans les médias, sur le terrain), nous avons la démonstration que la réforme proposée est vide techniquement et globalement brouillonne. La direction du GPF poursuit de son côté le service après-vente !
Nous devons amplifier notre mobilisation pour gagner.
Depuis le début de l’année, les salariés de différents secteurs d’activité sont en
lutte, notamment :
• Actions unitaires des personnels des EHPAD ; luttes dans les établissements de santé, du secteur public comme du privé pour exiger des moyens suffisants pour travailler dans de bonnes conditions ;
• Mobilisation des salarié-e-s de Carrefour contre le dépeçage du groupe, conséquence de choix stratégiques bornés à une rentabilité court-termiste ;
• Mouvement revendicatif engagé dans les trois versants de la fonction publique ;
• Actions ciblées chez les salariés du secteur Mines et Energie ;
• Revendications salariales portées par les 13 organisations syndicales d’Air France ;
• Action des retraité-e-s contre l’augmentation de la CSG et le gel des pensions ;
• Mouvements des lycéen-ne-s et étudiant-e-s qui s’opposent à la réforme de l’université et notamment au dispositif « Parcours Sup ».
La CGT appelle, dans l’unité la plus large, les salarié-e-s, les privé-e-s d’emploi, les retraité-e-s, les jeunes, les étudiant-e-s, les citoyen-ne-s à manifester le 1er mai prochain dans les territoires pour exiger, à l’appui des luttes en cours, l’ouverture de négociations pour répondre aux revendications.
COMPTE RENDU AUDIENCE PRÉAVIS DES 03 ET 04 MAI 2018
La politique de l’emploi et la formation :
La Direction se retranche toujours derrière le plan de performance et les refus d’autorisations d’embauches imposés par la tutelle (Bercy), pour justifier sa politique de réduction de la voilure et de recours massif à l’externalisation.
La CGT a réaffirmé la nécessité et l’urgence d’un retour à une politique ambitieuse de l’emploi couplée à des formations adaptées à l’exigence des métiers. La seule solution pour revenir à une production de qualité est de stopper le transfert et la perte des compétences et de gagner la ré-internalisation des charges de travail.
Concernant le recours obligatoire des EPIC Mobilités et Réseau aux Centres de Services Partagés de l’EPIC SNCF
La Direction renvoie à la réforme de 2014. Pour la Direction, cette dernière acte la séparation en 3 EPIC qui justifierait l’impossibilité d’un retour aux Bureaux Administratifs en proximité pour tous les cheminots.
Pour la CGT, les éléments avancés par la Direction sont fallacieux. Quand il s’agit des Volontaires de l’Information (VI), la séparation en 3 EPIC ne pose pas de problème, chacun se prête la main d’oeuvre mais lorsqu’il faut répondre aux besoins légitimes des cheminots, cette séparation redevient un obstacle. Cela n’est pas crédible !
Sur l’avenir des métiers
La Direction reconnaît le rôle indispensable des fonctions transverses dans le GPF, tout en continuant à faire des saignées dans les effectifs pour répondre aux exigences financières ! A l’incohérence s’ajoute la schizophrénie !
Sur le système de financement de la sûreté, à savoir la contractualisation qui permet aux EPIC de faire appel aux sociétés privées, la Direction de l’EPIC SNCF renvoie la « patate chaude » à la Direction de la Sûreté qui dépend pourtant de son périmètre.
EPIC RÉSEAU ET MOBILITÉS :
Les Directions nous ont reçus dans le cadre des préavis pour les 03 et 04 mai pour nous annoncer qu’elles n’avaient rien à ajouter de plus aux propos des réunions de conciliation !
Nous ne pouvons penser que cette attitude de mépris envers les organisations syndicales soit l’option choisie à partir de maintenant par ces deux directions, cela ne ferait qu’attiser les tensions déjà grandes dans cette période et les décrédibiliserait aux yeux des cheminots.