INFOLUTTES – REFORME SNCF – DU 7 MAI 2018

Les journées des 8 et 9 mai constituent la 8e séquence de grève.
Si l’action a permis de contraindre le Premier ministre à recevoir les organisations syndicales le 7 mai, nous devons néanmoins renforcer la mobilisation pour gagner de véritables négociations pour l’avenir de la SNCF et des cheminots.

Les chiffres du jour

• 55,44 % des salariés d’Air France ont répondu NON ;
• 44 % des Français trouvent la grève des cheminots justifiée selon un récent sondage IFOP ;
• 76 % des Français estiment que la politique menée profite avant tout « aux plus aisés ».

BILATÉRALE DU 7 MAI À MATIGNON

La mobilisation des cheminots dans la durée a permis une nouvelle phase de discussion entre les organisations syndicales
et le Gouvernement concernant son projet de réforme du système ferroviaire.

Le Premier ministre a été contraint de reprendre le dossier et il confirme que c’est bien lui qui fera les arbitrages et les annonces.

Il a évoqué ce matin une nouvelle réunion avec les organisations syndicales le 24 ou le 25 mai, avant l’examen du projet de loi au Sénat.

S’il a maintenu une posture de fermeté concernant les points structurants de la réforme (ouverture à la concurrence, transformation de la SNCF en société par actions et fin du Statut des cheminots), il a néanmoins insisté sur des possibilités de discussion plus en profondeur concernant :

  • Une nouvelle série d’amendements qui seraient portés par le Gouvernement dans le cadre de la discussion au Sénat qui commence le 23 mai en commission et le 29 mai en séance plénière. Dans l’esprit du Gouvernement, ces amendements ne modifieraient bien sûr qu’à la marge son projet, mais cela démontre que le processus parlementaire n’a absolument pas été clos par le vote à l’Assemblée Nationale ;
  • Des annonces sur le financement du système qui seront faites avant le début des débats au Senat. Le Premier Ministre dit vouloir reprendre une partie significative de la dette, probablement en 2 ou 3 fois, pour qu’en 2022 l’équilibre financier du système soit atteint. Il évoque la possibilité d’accroître les investissements prévus (notamment pour répondre aux besoins liés à la régénération des « petites lignes ») ;
  • La possibilité d’impulser une négociation de branche sur la CCN ferroviaire au travers d’un accord de méthode qui fixe le contenu, le calendrier et les objectifs. Il sous-entend qu’il pourrait ainsi bousculer un peu le patronat.

Pour la délégation, ces annonces sont très éloignées de ce que les grévistes attendent.

Sur les éléments d’ouverture proposés, il n’y a pour l’instant rien de concret, même si le discours se veut plus clair et plus précis.

Le Gouvernement reste ferme sur le contenu de son projet, car il espère encore un « pourrissement » qui lui permette de s’en tirer à moindre frais.

Il faut donc que les cheminots se mettent plus massivement en grève pour le convaincre de revenir sur le cœur de son projet. C’est le sens du déploiement de la CGT depuis plusieurs semaines et dans les prochains jours.

Concernant les revendications unitaires, aucune annonce précise n’est faite sur l’avenir du FRET, la sous-traitance, l’organisation interne de l’entreprise, etc.

La demande de table-ronde tripartite n’a pas été retenue à ce stade.

L’arrêt du processus parlementaire a été refusé.

Le changement d’interlocuteur est donc un essai qu’il faut transformer pour imposer l’arrêt du processus parlementaire sur le projet actuel et de véritables négociations basées sur les 8 thèmes revendicatifs unitaires.

En route vers la 9e séquence !
Prochain préavis unitaire du 12 Mai 20h00 au 15 Mai 07h55.

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