Contrairement aux dires du gouvernement et de la SNCF, le conflit entamé le 03 avril 2018 ne s’effondre pas, la mobilisation des cheminots demeure solide.
Les chiffres du jour
- 22,21 %, c’est le taux provisoire de grévistes tous collèges au 25ème jour de grève, selon la direction.
- 24,88 %, c’est le taux provisoire de grévistes tous collèges au 26ème jour de grève, selon la direction.
- 42 %, c’est le nombre de français qui trouvent la grève justifiée selon un récent sondage IFOP
METTONS LE SERVICE PUBLIC FERROVIAIRE SUR DE BONS RAILS !
Les cheminots sont déterminés à maintenir la pression pour obliger nos dirigeants à mettre la SNCF sur la voie du service public. Les multiples initiatives du week-end en direction des usagers et de la population en témoignent.
Quel que soit le résultat du vote solennel au Sénat le 05 juin 2018, la messe ne sera pas dite sur l’avenir de la SNCF, du service public ferroviaire et des conditions sociales des cheminots. Ce vote, comme celui qui a eu lieu à l’Assemblée Nationale, n’est qu’une étape d’un processus encore long.
Viendra le temps de la rédaction des ordonnances, de la loi de ratification, des décrets d’application, mais aussi celui des négociations sur la Convention Collective Nationale de la branche ferroviaire et du « pacte d’entreprise » cher à Guillaume PEPY.
Ceux qui pensaient en avoir fini avec la mobilisation des cheminots en sont pour leur frais !
Le 07 juin 2018, les ministres des transports européens se réuniront à Luxembourg. Les cheminots sont appelés à se rassembler dès 12h00, place de l’Europe pour dire « Non au dumping social ! » engendré par les différents paquets ferroviaires européens et rappeler que le 4ème paquet ferroviaire n’oblige en rien le gouvernement à ouvrir le réseau français à la concurrence.
D’ailleurs, la ministre des transports le reconnait ! Nous sommes donc bien face à un choix politique délibéré !
C’est ce même choix politique irrationnel qui veut mettre fin au recrutement au statut au 1er janvier 2020. Le « coût » annuel du statut (10 millions d’€) est vingt fois inférieur au budget communication (200 millions d’€) de l’entreprise !
La mobilisation des cheminots a contraint le gouvernement à faire des annonces sur la reprise de la dette avant la fin du quinquennat. Même insuffisantes, elles sont à mettre à l’actif de la détermination des cheminots.
La stratégie proposée par l’interfédérale et validée par les assemblées générales permet de tenir dans la durée et de peser sur les discussions et négociations.
La perspective de tables ronde tripartites réunissant OS, gouvernement et patronat doit permettre d’amplifier le rapport de forces pour que celles-ci conduisent à l’ouverture de réelles négociations y compris sur le cœur de la réforme.
En ce sens, l’appel à faire du 12 juin 2018, une grande journée de mobilisation d’expression de la colère cheminote doit conduire celles et ceux qui ont voté NON lors du VOT’ACTION à concrétiser leur mécontentement par la grève de manière massive !