En réponse à l’appel de la Fédération CGT et d’autres Fédérations, ce sont plus de 500 cheminots de la SUGE qui se sont rassemblés devant le siège de la SNCF à St Denis ce mardi 18 décembre 2018.
Intervenant moins de 15 jours après le rassemblement du 06 décembre dernier devant la direction de la Sûreté (+ de 350 cheminots présents), cette deuxième mobilisation ne trouve pas de précédent au regard du nombre conséquent d’agents venus exprimer leur rejet de la politique menée par la direction de la Sûreté.
Refusant dans un 1er temps de recevoir une délégation pour engager une négociation autour des revendications exprimées par les cheminots de la SUGE et leurs représentants CGT, la direction de la Sûreté a été sommée par la direction du GPF (prenant enfin conscience de l’ampleur de la mobilisation) de revoir sa position, ce qu’elle a été contrainte de faire en se rendant dans l’urgence à St Denis.
Au cours de l’échange d’une trentaine de minutes, la direction de la Sûreté répétera avoir entendu le message des cheminots, sans pour autant apporter de réelles réponses aux attentes exprimées.
Refusant de s’engager sur la quasi-totalité des revendications, la direction de la Sûreté indiquera qu’elle est disposée à faire des propositions sur
- L’augmentation des indemnités de port d’arme ;
- L’augmentation du nombre de qualifications D opérationnelles (et par ricochet le nombre de qualifications C) venant se rajouter aux 60 qualifications D opérationnelles actées lors de la commission de mars 2018.
Par ailleurs, elle précise que le montant et le nombre quant aux deux mesures annoncées seront précisés lors de groupes de travail qui se tiendront en janvier 2019 (GT suivis d’une table ronde conclusive comme exigée par la CGT).
Ces deux annonces ne répondent pas, loin s’en faut, à l’intégralité des revendications des cheminots de la SUGE. Elles constituent cependant une première avancée à mettre à l’actif de la mobilisation visible des cheminots de la SUGE.
L’annonce de ces deux mesures doit être un point d’appui pour renforcer la mobilisation nécessaire pour gagner sur les revendications auxquelles n’a toujours pas répondu la direction :
- Mise en place d’un mode de financement redonnant l’autonomie organisationnelle et décisionnelle à la SUGE et venant se substituer à celui de la contractualisation à l’origine du plan de performance Sûreté ;
- Arrêt des projets de modification des régimes et organisations du travail, suppression TQ et NU, etc. ;
- Intégration des indemnités de port d’arme dans la prime de travail ;
- Des mesures sur la pénibilité et la fin de parcours professionnel ;
- Mise en place d’un accord agression spécifique Sûreté garantissant aux cheminots de la SUGE un haut niveau de protection.
La CGT appelle l’ensemble des cheminots à rester mobilisés et se rapprocher de leurs représentants CGT pour décider les formes d’action nécessaires pour gagner sur l’ensemble de nos revendications, notamment en mettant les groupes de travail de janvier 2019 sous le contrôle des cheminots de la SUGE.