Pléinière du CSE Fret du 22 octobre 2019 : une activité en danger des comptes dans le rouge !

Comment être optimiste quand on constate que, plan après plan, réorganisation après réorganisation, le trafic diminue, l’organisation de la production est dégradée et que beaucoup de cheminots de Fret SNCF se retrouvent pour longtemps dans les EIM… Le triste bilan en 10 ans de gouvernance ne donne à la direction aucune crédibilité.


Endettement multiplié par 2, baisse des trafics de 35 %, baisse de l’offre de 55,5 %, baisse des revenus de 42 % et baisse de 57,2 % des effectifs (nous ne sommes plus que 5 288 cheminots au fret à Fin août). Le Chiffre d’affaires 2019 est en constant retrait.

La MOP, qui permet de voir la viabilité de l’entreprise et de déterminer les chances de réussite d’une entreprise sur le long terme, dévisse. Elle est en-deçà des objectifs budgétaires fixés, et ce malgré les économies réalisées sur l’énergie, les péages et les charges en personnel.

Pour la CGT, il apparaît impossible de suivre la trajectoire financière imaginée par le directoire de FRET dans le cadre de la filialisation.

Une communication d’entreprise surréaliste

Le Temps Réel N° 103 fait état d’une situation qui s’améliore. On croit rêver…

Tous les indicateurs financiers et organisationnels sont au rouge, Le montant de nos actifs disponibles a fondu comme neige au soleil.

Quant aux moyens de production, ils ont tellement été rabotés que nous n’arrivons plus à répondre à la demande des chargeurs sur certaines zones de notre territoire.

Alors, déni ou mensonge de notre direction… Chacun choisira… !!!

Ce sont les cheminots qui trinquent !

Même si la prévision de suppression de 200 emplois sur les fonctions supports est abandonnée pour l’instant, le mal-être au travail n’a jamais été aussi prégnant, les cheminots perdent tout sens de leur travail.

Le seul indicateur en hausse au FRET est les RPS (risques psychosociaux) : les arrêts de travail, les départs volontaires et les démissions explosent (30 à fin août, du jamais vu !).

Ça ne peut plus durer, ça ne doit plus durer.

RESTRUCTURATION SUR LE TRIAGE DU BOURGET

Après avoir éradiqué la majorité des triages de France, la direction entend achever son œuvre en détruisant ceux qui restent ! Le triage de Dunkerque est clairement dans le collimateur depuis un moment. La direction cherche tous les prétextes pour le fermer, et ce malgré sa pertinence. La CGT déplore les propos de la future directrice de la production « si l’on doit le fermer, c’est qu’on peut s’en passer » qui en disent long sur les intentions destructrices d’emploi et d’outil de production, de la direction.

Sur le site du Bourget, unique triage de la région Parisienne encore en fonctionnement pour le tri à la gravité, le plan de la direction consiste à passer à une seule séance de tri de nuit. Comment peuton sincèrement s’imaginer pouvoir se développer sans les outils industriels ? la direction nous le démontre encore une fois, pour elle, aucune perspective de développement n’est possible, et pourtant le bassin Parisien est l’une des premières régions économiques d’Europe.

D’autres choix sont possibles !

La CGT passe des paroles aux actes en organisant le 31 octobre un rassemblement national devant le MIN de RUNGIS afin d’exiger du gouvernement et de la direction de l’entreprise de se positionner sur le trafic Perpignan/RUNGIS. La bataille autour de ce train est emblématique des enjeux de report modal et de développement d’un transport respectueux de l’environnement. Seul le monopole public, dans un groupe public intégré permettra l’investissement et le développement du FRET ferroviaire, comme la transition écologique l’exige.

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