Une urgence : le retour des trains dans la Vallée de la Brévenne !
l’appel de la CGT, cheminots, collectif d’usagers (Gardons la ligne), élus politiques (maires locaux, conseillers régionaux PCF et LFI) et associations environnementales étaient rassemblés en gare de Courzieu 69690 afin d’exiger et d’obtenir la réouverture de la ligne de la Brévenne.
Cette ligne permettait le transport des trains « de cailloux, ballasts » au départ de la carrière de la Patte et à destination des chantiers de l’infrastructure du réseau ferroviaire. Cette fermeture de ligne en 2019, a rejeté 9000 camions sur les routes de la vallée de la Brévenne.
UNE LIGNE LAISSÉE A L’ABANDON, DES POPULATIONS AUSSI …!
Le seul Plan de Relance Ferroviaire que connait la SNCF, c’est, entre autres des fermetures de lignes ferroviaires, la fermeture de l’atelier wagons d’Ambérieu et de l’atelier de maintenance des locomotives de Vénissieux.
UNE CGT NI MUSELÉE, NI RÉSIGNÉE…
+ de 300 participants au rassemblement.
Malgré le contexte sanitaire, la CGT cheminot ne se résignera pas à voir disparaitre un pan de notre réseau ferroviaire, et luttera pour le développement du Service Public ferroviaire en territoire.
LE PROJET CGT : ECONOMIQUEMENT ET ECOLOGIQUEMENT VIABLE
Environ 270 000 tonnes étaient transportées par le rail depuis la carrière Lafarge de « la Patte » ; la fermeture de la ligne représente à minima 9000 camions jetés sur les routes.
Le volume transporté n’avait cessé de diminuer d’années en années. En effet, un train quotidien parcourait alors la ligne et il n’était pas rare que d’autres trains supplémentaires viennent compléter ce trafic initial. Car n’oublions pas non plus qu’une seconde carrière est également embranchée sur cette ligne, celle du « Val de Rossand ». C’est dire le potentiel de développement de cet axe ferroviaire, qui juste avant sa fermeture, était largement sous-utilisé.
Les chiffres avancés par l’État et la SNCF pour rénover partiellement (réouverture au simple train de cailloux) l’infrastructure est aujourd’hui largement surestimés (+/ – 13 millions €). Selon nous, le coût réel est plus proche d’une fourchette comprise entre 1 et 2 millions €.
Sain-Bel – Courzieu, c’est une dizaine de kilomètres. Le montant annoncé reviendrait à 1,3 million d’euros par kilomètre. Pour rappel, la rénovation complète de la ligne Nantes – Châteaubriant en Loire-Atlantique (avec remplacement à neuf des constituants de la voie, rails, traverses, électrification, signalisation automatique, etc.) a eu un coût de revient de 2,6 millions d’euros du kilomètre.
La différence entre une simple remise à niveau (1,3 Mo €/km) et une modernisation profonde (2,6 Mo €/km) semble mince, ce qui met en lumière le coût surévalué par l’État pour condamner cette ligne (comme bien d’autres).
L’urgence est de permettre le retour rapide des trains de cailloux et limiter au minimum le trafic routier dans la Vallée de la Brévenne et ses alentours.
Cela suppose une consolidation de l’infrastructure à un coût raisonnable. Cette période « transitoire » doit être mise à profit pour lancer des études profondes quant à la modernisation profonde de la ligne qui doit conduire à sa pérennisation pour le trafic fret de la Vallée (carrières et tuilerie) et la réouverture au trafic TER jusqu’à la gare de Sainte-Foy-l’Argentière.
Selon nos propres estimations, 45 millions d’euros seraient nécessaires pour mener cette modernisation permettant au tram-train de « pousser » de Sain-Bel à Sainte-Foy-l’Argentière.
Avec un tram-train toutes les demi-heures en pointe (à l’heure le reste de la journée), les populations de la Vallée de la Brévenne et de ses alentours seraient ainsi directement connectées à Lyon et à son métro.
Dans un rayon proche (une dizaine de kilomètres) de la ligne et de ses gares, un bassin de population de près de 20 000 personnes pourrait bénéficier des bienfaits du service public ferroviaire de transport de voyageurs et ainsi d’avoir une alternative crédible au déplacement 100 % automobile.
PETITES LIGNES
GRANDS ENJEUXNos exigences pour le Fret !