Chaque signature d’un CPER est l’occasion pour l’État et la Région d’afficher fièrement des investissements conséquents, synonymes de développement et rayonnement économique du territoire. Ce sont ces CPER qui donnent la feuille de route des investissements pour une période donnée (six ans). Pour le domaine ferroviaire, les financements consentis sont déterminants pour l’activité et l’avenir de la SNCF, des cheminots, des usagers et chargeurs. Car sans ces investissements, le réseau dépérit, se contracte, ne répond plus aux attentes.
Si à la CGT nous avons pleinement conscience de cet état de fait, pour les exécuteurs du CPER il en est tout autre. Une fois les belles annonces et promesses détaillées devant le public, la durée d’exécution du CPER ne se résume qu’à des soustractions de l’enveloppe allouée au ferroviaire. Le rail est systématiquement sacrifié avec réaffectation des montants à d’autres postes budgétaires, dont la route. Exemple emblématique, la ligne Lyon Bourg en Bresse dont la modernisation reste inachevée !
Pour la CGT, la langue de bois doit cesser !
Il faut des investissements à destination du rail.
Alors qu’il faut de toute urgence donner les moyens au transport ferroviaire de pouvoir se développer et répondre à l’urgence climatique qui impose un report modal de la route vers le rail, il y a un décalage important entre les discours volontaristes et les réalisations véritablement menées.
Pour la CGT, la langue de bois doit cesser ! Il faut des investissements à destination du rail, des engagements réels, des travaux à mener dans de courts délais. C’est une condition incontournable pour que la SNCF puisse réaliser sa mission de service public ferroviaire.
Il faut des actes forts !
OÙ EST PASSÉ L’ARGENT POUR LE RAIL ?
La preuve par l’exemple : financements budgétisés et non réalisés !
Le volet ferroviaire du CPER prévoyait notamment le maintien de Saint Étienne Clermont Ferrand et d’Oyonnax Saint Claude avec 76 millions d’euros affectés à ce poste.
Ces deux axes sont aujourd’hui fermés…
Face à la fronde menée pour le retour des trains, Wauquiez en appel le à l’état pour rouvrir la ligne Saint Étienne Clermont Ferrand alors qu’en 2016, il l’avait enterrée, assumant la fermeture des 50 km du tronçon central de Boën à Thiers.
Pour la CGT, il n’y a pas de grands contribuables et de petits contribuables ; de même, il n’y a pas de grands usagers ou de petits usagers.
L’ensemble des citoyens est en droit de bénéficier d’un service public ferroviaire.