FACE AU MÉPRIS ET À LA BRUTALITÉ, NOUS RÉPONDRONS PAR L’ACTION COLLECTIVE !
Le 16 novembre 2016, Patrick Jeantet, le PDG de SNCF Réseau, se « confiait » dans Les Echos. Son message est clair pour sortir le réseau ferroviaire « de l’ornière ».
Son programme est le prolongement de la loi du 4 août 2014 basée sur la politique de privatisation menée par le Président Pépy.
Pour la Fédération CGT, la réponse des cheminots se doit d’être de haut niveau.
Les remèdes annoncés par le nouveau Président de Réseau sont pires que ce que les cheminots(es) ont supporté jusqu’à maintenant. Pour l’Équipement, son engagement politique est limpide, plus d’externalisation, de productivité, de dégradations des conditions de travail :
- Par des sillons travaux plus longs, en supprimant des trains plus tôt dans la soirée ;
- Par un élargissement de la sous-traitance dans tous les domaines, y compris en maintenance.
Outre l’impact qu’une telle organisation aurait sur la population, sur l’environnement et l’aménagement du territoire, celle-ci vise directement à dégrader plus encore la vie et la santé des cheminots de tous collèges.
Alors que le travail de nuit est en perpétuelle augmentation ces dernières années, toutes les organisations de travail croulent sous une charge qui n’a en rien ralenti la détérioration du réseau !
Les dégradations des conditions de travail, l’augmentation de la charge physique et mentale, les incidents de sécurité et les accidents ne posent aujourd’hui plus aucun problème de conscience à nos dirigeants pour mettre en place cette politique industrielle de privatisation rampante de la SNCF.
CASSE DE L’EMPLOI, CA SUFFIT !
La publicité de 451 emplois supplémentaires entre 2015 et 2016 est bien loin de combler les 4515 postes supprimés à l’équipement en 10 ans dans des Unités d’Affectations.
Cette chute de 14% des effectifs plonge les collectifs de travail dans l’inefficacité dangereuse d’une maitrise ferroviaire placée sous le seul prisme budgétaire.
Pour la CGT, la Direction veut faire payer aux cheminots la dette du ferroviaire que la réforme du ferroviaire n’a en rien réglée.
Alors que l’emploi et les salaires sont les mesures de première urgence pour relancer l’économie du pays, M. Jeantet, sous couvert du Président de la SNCF, veut s’appuyer sur le travail précaire des entreprises privées pour corriger l’état des infrastructures.
Après avoir créé toutes les conditions pour vider les brigades voies et diminuer le parc engin, nos dirigeants cherchent à donner plus encore de visibilité budgétaire à la sous-traitance pour garantir des marchés à moyen et long termes. Des projets concernant notamment la voie, la Signalisation et les Installations Fixes de Traction Électrique visent à asseoir des
entreprises pour entretenir le réseau.
Employant les mêmes vielles recettes qui ont plongé l’état du réseau dans l’incertitude, ce sont à nouveaux les programmes de maintenance et l’organisation de la sécurité des chantiers qui sont visés dans des projets tels que SPOT et les réorganisations d’Infrapole et d’Infralog.
Pour la CGT, la clef réside en 2 points principaux : le maintien des compétences des cheminots(es) et de leur connaissance du ferroviaire de haut niveau, l’embauche d’opérateurs à statut, formés aux métiers de maintenance et de dépannage des infrastructures.
La maintenance des installations de tout le réseau, la faculté à relever des incidents et la capacité de penser de nouvelles installations sont la richesse des femmes et des hommes de notre entreprise et de son efficacité.
Pour la CGT, l’urgence est de gagner sur la question de l’emploi pour permettre une organisation forte pour l’entretien des installations basée sur la proximité. Notre maîtrise et notre professionnalisme sont aujourd’hui au centre des solutions pour que notre service public soit au service d’usagers qui n’attendent qu’une égalité de traitement en termes de sécurité, quel que soit leur territoire.
Nous réaffirmons que seules l’élévation du rapport de force, la mobilisation dans l’unité la plus large, la convergence de tous les cheminots de l’Équipement seront de nature à stopper le bras des casseurs et gagner la ré-internalisation des charges !
La Fédération CGT invite tous les cheminots à mettre en débat la construction d’une action d’ampleur dans les prochaines semaines.