MOBILITÉ, PRÉCARITÉ, SOUS-TRAITANCE, GEL DES SALAIRES….
AUCUNE LIMITE POUR LA DIRECTION
Entre ordonnances de casse du Code du Travail et politique d’entreprise désastreuse, la CGT remet en cause les choix qui dégradent le service
public.
Face à l’impasse, d’autre choix sont possibles. Elle appelle les cheminots de tous statuts et de toutes entreprises à se mobiliser contre toutes
dégradations de leurs droits collectifs et individuels.
Le 21 septembre 2017, amplifions le rapport de force en agissant par la grève et la manifestation.
Recrutements gelés sur le TPA : la CGT n’en restera pas là !
Alors que le manque de personnel est criant dans tous les établissements du TPA, la direction, se retranchant derrière la moyenne linéaire annuelle (MLA), a décidé de geler les recrutements jusqu’au 01 janvier 2018 pour le Territoire de Production Atlantique (TPA).
Même les alternants en dispositif piloté sont concernés et ne seront pas recrutés à la rentrée de septembre 2017. La direction indique même la possibilité de les prendre en contrat intérim jusqu’à fin décembre. Preuve est faite par la direction, que le manque de personnel pour assurer les charges de travail est bien réel.
La CGT en appelle à tous les cheminot-es et leurs élu-es pour interpeller leur direction et créer le rapport de force en proximité afin de pérenniser ces emplois.la concurrence.
EFFECTIFS
A fin Juillet :
▪ 636 recrutements réalisés, dont 424 au statut et 212 au RH 0254, pour
993 cessations ;
▪ 697 mutations en arrivées pour 472 mutations en départs.
Au vu de ces chiffres, on s’aperçoit clairement que la direction n’a pas l’ambition de recruter à la hauteur des enjeux qui sont posés. Les discours ne se transforme malheureusement pas en actes. D’un côté, on a du mal à recruter « dixit la direction », et de l’autre quand on peut recruter, on ne le fait pas. Pour la CGT, c’est inacceptable.
Cela laisse la porte ouverte à l’utilisation abusive d’emplois précaires (contrats intérim) et à l’accentuation de la sous-traitance. La question des pertes de savoir-faire et de connaissance et du transfert de compétences n’a jamais été aussi prégnante.
Comment expliquer l’inexplicable !!! : La précarité peut-elle sauver l’entreprise, le statut et les conditions de travail des cheminot-es ?
La direction est restée sourde quant aux interpellations de la CGT. Comment expliquer que même les établissements excédentaires utilisent copieusement les contrats intérim ? Pour la CGT, les contraintes budgétaires basées sur les objectifs de MLA ne permettent pas de tenir les Cadres d’Organisation (CO), ni d’assurer les charges de travail prévues.
Les élus CGT du CE Maintenance et Travaux continueront de porter la question de l’emploi au statut et la tenue des CO dans leurs interventions.
RADIO BALLAST : En avant vers la dépose des voies de service
Suite aux inquiétudes des élus CGT sur la dépose de certaines voies de services, la direction confirme sa volonté de vouloir déposer les voies de service qui ne sont pas ou très peu utilisées. L’enjeu est de taille et les conséquences seront irréversibles. Comment anticiper une possible reprise du trafic Fret ? Comment organiser et assurer les travaux en qualité et en sécurité ?
Pour la CGT, la direction saborde l’entreprise en favorisant sa politique dogmatique du tout routier et entraîne les cheminots dans une impasse.
LA FORMATION À M&T
Le volume d’heures de formation a diminué entre 2015 et 2016 (-4%), la direction accumule les retards pour la formation des nouveaux embauchés mais espère se rattraper sur 2017. La saturation des centres de formation et les difficultés de recrutement des formateurs vont provoquer, en 2017, un recul des formations de perfectionnement qui servent à la promotion sociale des agents. Après un nouveau gel des salaires, les cheminot-es de M&T subiront un ralentissement de leur déroulement de carrière et de leur rémunération à cause de la saturation des centres.
Le dogme libéral s’abat sur la formation M&T. La direction souhaite réduire le nombre de centres de formation, diminuer la durée des formations, positionner le département formation comme fournisseur des établissements. Les formateurs, aujourd’hui « professeurs », deviendront des animateurs tandis que les agents devront se former seuls, et à distance.
Pour la CGT, la formation professionnelle est à la source du progrès social, lui-même moteur du développement économique basé sur l’emploi. Nous revendiquons :
▪ La réouverture des centres de formation en proximité et par conséquence, l’arrêt des projets de fermeture ;
▪ Une augmentation des effectifs de + 4500 emplois qu’il faut former. Ce qui nécessite des investissements importants pour développer notre outil de formation (structures et emploi) ;
▪ Un « droit de préemption » des centres de formation sur les établissements pour éviter que les agents soient bloqués dans leur cursus de formation à cause de contraintes de production (sous-effectif) ;
▪ Le retour du dialogue social en proximité par la présentation des bilans et schémas prévisionnels formation aux délégués du personnel ;
▪ Un entretien professionnel par an dédié uniquement au besoin en formation de l’agent.
ÉVÈNEMENTS DE SÉCURITÉ REMARQUABLES
La délégation CGT a fait remarquer à la direction que certains ESR n’apparaissent pas dans le dossier. Pourtant, au vu du haut niveau de gravité de nombreux incidents et accidents, ils devraient être repris dans les informations données par l’entreprise. Espérons que celle-ci ne nous cache pas certains ESR pour nous faire croire que tout va bien dans le meilleur des mondes. Les élus CGT sont en droit de se poser la question !
PLAN DE GESTION DES INFORMATIONS CONFIDENTIELLES : on signe ou on ne signe pas !
Pour la CGT, le plan de gestion des informations confidentielles est porteur de risques pour l’ensemble des cheminot-es de Réseau. Très clairement, seuls 200 à 300 cheminot-es sont directement impactés par le décret. Ce qui démontre que la revendication de la CGT, dans le cadre de la loi ORTF, de rattacher uniquement certains services en charge, notamment de la répartition de la capacité sillon et de la tarification à la DGITM, était juste et légitime. Revendication par ailleurs complètement compatible avec les textes européens.
On note bien peu d’engagement de l’entreprise vis-à-vis de la protection des cheminots étant en contact avec des données dites sensibles. La porte est ouverte pour exposer tout agent SNCF conscient ou non de la confidentialité des informations auxquelles il peut être confronté. La signature de l’accord de confidentialité ne protège en aucun cas le salarié.
Pour la CGT, il s’agit seulement d’un transfert de responsabilité de l’employeur vers les salariés pouvant aller jusqu’à des sanctions en cas de signature et de non-respect de cet accord de confidentialité par les cheminots. Pour l’instant, aucune sanction pour les cheminots refusant de signer cet accord de confidentialité.