La CGT a déposé une demande de concertation immédiate au GPF pour évoquer la situation des Systèmes d’Information. Avec l’utilisation toujours plus grande de solutions externes, de type Cloud « as a service » (IaaS, PaaS, SaaS), l’externalisation gagne encore du terrain.
La conséquence directe de cette politique néfaste est la fermeture de nos DataCenters. Mais la direction continue de nier l’évidence et la véracité de ses propres documents.
Malgré les critiques et des résultats décevants, la direction ne compte pas remettre en cause ces modes de fonctionnement, bien au contraire. Quel avenir pour les cheminots dans ce modèle qui ne vise qu’à supprimer leur métier ?
CdS – TIA, ça ne fonctionne pas, mais on continue !
Depuis des années la CGT alerte la direction sur l’inefficacité et les dysfonctionnements des Centres de Services et Tierces Intégration Applicatives mis en place.
Aujourd’hui, la qualité de service et les conditions de travail des cheminots ont nettement été dégradées par ce mode de fonctionnement. Même la direction le reconnait à demi-mot aujourd’hui.
Mais malgré ce retour d’expériences désastreux, celle-ci persiste à dire que ce modèle est bon et va mettre en place de nouvelles TIA là où ça marchait encore bien avec un fonctionnement interne. Une nouvelle fois, cela se fera au détriment des conditions de travail des cheminots et de la qualité de service rendue à nos clients.
Le seul argument avancé pour justifier ses choix, ce sont les économies réalisées. Economies que la direction a bien du mal à justifier auprès des représentants des salariés.
Aucun chiffre n’a jamais été présenté malgré nos nombreuses demandes. Depuis des années nous sommes censés croire sur parole la Direction.
Aussi, vos élus ont interpellé la présidente du CE afin que leur soient enfin fournis des éléments chiffrés. Ceux-ci seront examinés au cours d’une commission économique. Une expertise économique pourrait être demandée et le cas échéant un droit d’alerte économique déposé.
La CGT exige des justifications sur les choix de la direction et s’oppose à l’externalisation comme unique vision.
En ordre de bataille pour plus d’externalisation
La réorganisation de e.SNCF vise à nous préparer à la mise en œuvre de la feuille de route technologique.
La SNCF ne peut bien évidemment pas se permettre de ne pas évoluer et passer à côté de la révolution digitale déjà en marche. Mais en l’état, il est difficile de vraiment savoir quel rôle les cheminots tiendront dans cet immense chantier et quels impacts cela aura sur leur emploi et leurs conditions de travail.
Certaines filiales comme ITnovem prennent de plus en plus de place dans notre organisation. Demain faudra-t-il postuler en filiales pour continuer à exercer son métier ?
Pour la CGT, les cheminots doivent prendre une plus grande place dans cette transformation et les IRP devront être consultés avant la mise en œuvre de chaque grand chantier pouvant avoir un impact sur les métiers des cheminots.
Écarts de déroulement de carrière entre Lille et Lyon/Paris
Depuis le regroupement des équipes de Lille et Lyon dans l’entité Production IT (PIT) la CGT a remonté à plusieurs reprises des écarts de qualification et de déroulement de carrière entre les agents lillois et leurs homologues lyonnais. Toutes les organisations syndicales avaient déjà interpellé le directeur Optim’Service à ce sujet lors d’une demande d’audience début 2016. Fin 2017 le problème n’est toujours pas réglé. Lors de la DCI, la CGT a souhaité revenir sur ce point pour qu’il soit enfin traité.
Pour la direction, en ce qui concerne les écarts de qualification, pour elle le problème se situe à Lyon et propose ironiquement un nivellement par le bas.
La CGT demande qu’un rattrapage soit fait par la direction sans que ce ne soit aux cheminots lyonnais de payer la note.
Par contre la direction reconnait qu’il y a bien un problème en ce qui concerne les déroulements de carrière et recherche une solution afin de le résoudre une bonne fois pour toute lors du prochain exercice de notation. La CGT a proposé à la direction de profiter des notations annuelles complémentaires (NAC) d’octobre pour commencer à traiter les cas les plus flagrants et montrer ainsi qu’elle a bien pris en compte notre demande. Solution qui ne sera pas retenue.
La CGT exige des déroulements de carrières homogènes et cohérents pour tous.
Effectifs et Cadre d’organisation
Le cadre d’organisation (CO) correspond au nombre de postes nécessaires pour assurer le service. Il est actuellement de 906 postes. Ce CO n’est plus tenu depuis quelques années, notamment à cause des départs en retraite non remplacés et de l’externalisation de la charge de travail. La direction souhaite donc l’abaisser à 830. Soit presque 80 postes de cheminots en moins.
Pour la CGT, des missions stratégiques et de la connaissance fonctionnelle ont été transférées à tort vers les centres de services ; tâches qui n’étaient à la base pas prévues dans les contrats avec les CdS (ce qui explique peut-être une partie des dysfonctionnements). Ces 80 postes doivent être conservés afin de renforcer les équipes cheminotes et de garder une meilleure maitrise de notre SI ainsi que toutes les connaissances fonctionnelles.
La CGT réclame des recrutements externes maitrises et cadres afin de renforcer les DSI et insiste sur la nécessité d’y inclure de jeunes diplômés.
Datacenters, la feuille de route apparait… sur Yammer… puis disparait.
La stratégie d’externalisation du SI conduite depuis plusieurs années par la direction de la SNCF puis celle du GPF mène lentement mais sûrement à augmenter le coût de nos Datacenters.
La logique de comptable borné, qui est celle de nos dirigeants, aboutit fatalement à les inciter à fermer tous nos Datacenter. Mais pour annoncer la fermeture des 3 datacenters de la SNCF, il faut un certain courage managérial.
La direction a préféré faire les choses petit à petit. Il faut toujours diviser pour mieux régner. Ils ont commencé par sacrifier le plus petit des 3, Ermont dont l’annonce de la fermeture est faite depuis maintenant de long mois.
Le sort de la Mulatière a ensuite été jeté. Le tout ayant été accompagné d’un discours rassurant sur le PRA, sous-entendant la pérennité du site de Lille Pont de Tournai.
En mai dernier, la CGT écrivait que la feuille de route technologique visait à faciliter le changement de fournisseur de Datacenter et à pouvoir vider les nôtres…
Depuis lors, au mois de juillet, est sorti un document sur Yammer nous informant clairement sur le sujet.
« Document pas validé » – « Aujourd’hui, Benoit Tiers n’a pas acté la fermeture de Lille1. »
Interrogée par la CGT sur la stratégie Datacenter, la direction a confirmé la fermeture de La Mulatière pour fin 2019 et nous a assuré que pour Lille Pont de Tournai rien n’est acté.
Confrontée aux informations contenues dans ce document (depuis lors il a disparu de Yammer, comme par enchantement), droite dans ces bottes, la direction nous a affirmé qu’il s’agissait d’un document pas validé et que le directeur général e.SNCF n’avait pas acté la fermeture du datacenter Lille 1.
Comme on dit : « Et la marmotte, elle met le chocolat… » cf https://youtu.be/t7xG7uVOfVs
La CGT considère que la re-internalisation de la conception et l’exploitation du SI, dans des datacenters SNCF, reste le moyen pour le GPF d’assurer ses missions de services publics au meilleur cout et surtout aux meilleures conditions de sécurité.
Pour imposer d’autres choix et défendre votre métier.Parce que la fermeture des Datacenters est la conséquence néfaste et difficilement réversible d’une politique d’externalisation non moins néfaste.Parce que la fermeture des Datacenters n’est inéluctable que dans l’esprit des dirigeants du GPF.Mardi 12 septembre, mettez-vous en grève !
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