Un recul social sans précédent, la CGT force de proposition et dans l’action

Face aux droits de retraits exercés à partir du 18 octobre, la direction et le gouvernement affichent leur mépris des cheminots et mettent de l’huile sur le feu. Dans le contexte de l’éclatement du GPF en SA, SAS et filiales et alors que les négociations sur la CCN se poursuivent difficilement, il devient urgent de se faire entendre. La CGT appelle donc les cheminots à se mobiliser : le 31 octobre sur le FRET, le 5 novembre sur les métiers de la vente/escale et des gares, et le 19 novembre sur l’externalisation à SNCF Réseau…
… avant un mouvement d’ampleur dès le 5 décembre de l’ensemble du corps social !


EN GARE, REPRENONS LA MAIN, IMPOSONS NOTRE VOIE

DANS LES ESCALES…

La gare est devenue plus un centre commercial qu’un espace de service public ferroviaire de qualité. D’ailleurs, « le pacte ferroviaire » consacre cet objectif de faire de « l’argent » avec le patrimoine des cheminots et d’externaliser massivement.

Au-delà du transfert automatique et contraint de centaines de cheminots vers Gares et Connexions, sans pour autant garantir leur avenir, la Direction taille en pièces le métier pour mieux externaliser les missions des escales et supprimer les emplois, comme l’information aux voyageurs et la gestion opérationnelle (Centres Opérationnels Escale, Accueil…). Les espaces destinés aux guichets et aux Escales sont réduits afin de laisser la place aux commerces.

C’est sous couvert d’une prétendue harmonisation européenne qu’ils ont décidé de supprimer les procédures d’autorisation de départ. Cela mets en risque juridique les conducteurs sur lesquels reposera, seuls, la responsabilité du départ, quoi qu’il en coûte pour la sécurité des voyageurs.

À LA VENTE…

En l’espace de 7 mois, plus de 900 emplois ont été supprimés, alors que les usagers refusent d’être contraints à utiliser uniquement le digital. Les files d’attente aux guichets s’allongent. Les vendeurs subissent l’incompréhension et la colère légitime des usagers. Aussi, dans les centres Relation Client A Distance les temps d’attente s’allongent et la charge de travail explosent. La Direction organise les sous-effectifs afin de dégager de la charge de travail et d’externaliser.

Sous-effectifs, précarisation de l’emploi (CDD et intérimaires), impossibilité de vendre certains billets, matériel obsolète, mépris des compétences par la Direction conduisent rapidement à une perte de sens du travail. La Direction dégrade les conditions de travail, tout en éteignant la moindre perspective professionnelle afin que les vendeurs acceptent l’ultra polyvalence, voire se résignent à la démission.

Tous les cheminots sont impactés par ce nouveau recul du service public en gare.

LE 05 NOVEMBRE 2019 LA CGT A RÉUNI
UN GRAND RASSEMBLEMENT NATIONAL
VENTE – ESCALE EN GARE DU NORD !

GAGNONS LA RELANCE DU PERPIGNAN-RUNGIS !

Les mobilisations organisées par la CGT cheminots ont eu un écho bien au-delà de l’entreprise et ont obligé le Gouvernement à prendre des engagements.

Aujourd’hui, ils ne sont toujours pas tenus.

Ce gouvernement, sous la contrainte, a mis en place un comité de pilotage associant le Ministère des Transports, la SNCF, les collectivités locales concernées, les marchés de Rungis et de Perpignan ainsi que les chargeurs sur l’avenir de ce train. La ministre E. Borne s’est même engagée à ce que la circulation reprenne le 1er novembre.

Les sillons sont disponibles, des wagons sont rénovés. Alors que les élus locaux prennent position pour le Perpignan-Rungis et que le Gouvernement dit vouloir une solution ferroviaire pérenne, la direction SNCF annonce ne plus vouloir assurer ce train des primeurs !

À l’évidence, la réforme ferroviaire rend l’État incapable de mettre en œuvre une politique des transports conforme aux enjeux sociaux et environnementaux.

La direction de la SNCF se retranche derrière la vétusté du parc wagon, cependant c’est bien la politique mise en œuvre depuis la libéralisation du transport ferroviaire de marchandises qui est en cause ! L’ouverture à la concurrence devait apporter plus de trafics, c’est le contraire qui s’est produit. La part modale du transport routier ne cesse d’augmenter. Si ce train est définitivement supprimé, il sera, une fois encore, remplacé par des camions.

Dans sa recherche effrénée de réduction des coûts, la direction a détruit des milliers d’emplois, et n’a pas fait les investissements nécessaires pour l’avenir de l’activité. La CGT est intervenue de nombreuses fois sur l’absence de politique de développement à FRET SNCF.

 Depuis plusieurs mois, le chiffre d’affaire de FRET SNCF est en baisse, avec des pertes de marchés importantes comme celui, cet été, de GEFCO.

La délégation CGT du CSE FRET est intervenue une nouvelle fois sur l’avenir de FRET SNCF et les élus du CSECGPF, à l’unanimité, ont lancé une procédure de droit d’alerte économique concernant l’ensemble de l’entreprise, avec de nombreuses interrogations sur l’avenir du transport ferroviaire de marchandises SNCF.

Tous les cheminots sont impactés par ce nouveau recul du FRET SNCF.

La CGT exige :

•      La relance effective du train primeurs Perpignan-Rungis, et plus largement du FRET SNCF

•      Le report vers le rail public d’une partie des primeurs en circulation entre les ports et les Marchés d’Intérêt National comme Rungis.

UN PREMIER RASSEMBLEMENT RÉUSSI POUR L’AVENIR DU PERPIGNAN-RUNGIS ET DU FRET SNCF A ÉTÉ ORGANISÉ
LE 31 OCTOBRE ET CE N’EST PAS FINI !

SNCF RESEAU UN SEUL OBJECTIF: DÉFENDRE NOS MÉTIERS

 

Un fort mécontentement se fait sentir au sein de l’équipement contre le recours abusif à la sous-traitance, aux manques de personnels, aux restructurations et aux dégradations des conditions de travail.

La politique de dumping social, menée par nos plus hauts dirigeants, n’a qu’une seule volonté : externaliser massivement nos métiers et missions, se passer des cheminots et privatiser nos emplois pour faire du « low-cost ». Sur la Zone de Production Nord Est Normandie, cette politique de casse a conduit à une baisse des effectifs à hauteur de – 674 agents sur les six derniers mois !

Cette politique ne donne pas les moyens aux cheminots d’assurer correctement l’entretien du réseau. Les métiers de l’équipement dans leur diversité, leurs missions, correspondent aux besoins d’un service public ferroviaire efficace. Seulement, les effectifs disponibles, issu du dernier budget, sont largement insuffisants pour une bonne réalisation de la production.

Et que dire de la formation, qu’elle soit initiale ou de perfectionnement, sinon qu’elle est réduite à peau de chagrin dans nos métiers où le niveau de technicité et de sécurité exige pourtant l’excellence. Nous n’allons pas rester passivement spectateurs d’une dégradation constante de la situation avec comme seul cause la politique de suppression de nos emplois et missions de service public.

La Fédération CGT des Cheminots, par le biais de son Collectif Technique National, veut donner aux cheminots l’occasion de montrer leur colère et de gagner la bataille de la ré-internalisation de nos emplois et du maintien de nos compétences par la lutte dans une journée d’action nationale à l’Equipement à Paris. Pour la CGT, seuls des cheminots en nombre et formés correctement assureront la sécurité et une bonne production.

Pour la CGT, des réponses claires doivent être apportées et cela passe par :

•   Un plan de recrutement ambitieux et immédiat de 1800 cheminots à l’Equipement ;

•   Un moratoire sur l’ensemble des réorganisations ;

•   La ré-internalisation de l’ensemble des missions de sécurité ;

•   Un niveau de formation élevé en adéquation avec les besoins pour une parfaite connaissance des règles de maintenance, tant au niveau de la production que de la mise en œuvre de celles-ci ;

•   Le retour aux « blanc-travaux » pour permettre une bonne politique d’entretien du réseau ;

•   Des moyens matériels supplémentaires pour les cheminots afin qu’ils puissent assurer correctement leurs missions ;

•   Une véritable harmonisation en termes de politique de sécurité et de prévention des risques.

 

POURQUOI FAIRE FAIRE QUAND ON SAIT FAIRE !
LA CGT ORGANISE UN GRAND RASSEMBLEMENT CONTRE L’EXTERNALISATION ET LA SOUS-TRAITANCE
LE 19 NOVEMBRE 2019 A 13H DEVANT LE SIEGE SNCF RESEAU
CAMPUS RIMBAUD A LA PLAINE ST-DENIS

L’AVENIR DE LA SNCF, LA CONVENTION COLLECTIVE NATIONALE ET LA RETRAITE

La future réforme des retraites du gouvernement Philippe est basée sur le rapport « Delevoye ». Le cœur de cette réforme est un système par points…

Le salarié ne peut connaître à l’avance la pension qu’il recevra : la cotisation est définie, pas la prestation.

Cette vision purement comptable vise à plafonner la part du PIB consacré aux retraites à 14%, alors que la part de la population ayant plus de 65 ans augmente. Les retraités, plus nombreux continueront de se partager une part fixe de la richesse nationale. Une chose est sûre, mécaniquement cela implique une baisse du niveau des pensions qui poussera ceux qui peuvent se le permettre vers les assurances vies et fonds de pensions.

De l’argent, il y en a pour financer un système de retraite par répartition à prestation définie :

  • Augmenter les salaires,
  • Développer l’emploi stable,
  • Assurer l’égalité salariale Femmes/Hommes.

De l’argent il y en a, les dividendes et les profits des entreprises ont explosés en France au 1er semestre 2019 et ne participent pas au financement des retraites !

Pour répondre à la démagogie du gouvernement, disons que pour nous à la CGT, les mots « Egalité » et « Equité » ne peuvent s’entendre que lorsque ce sont les conditions de vies et de travail de l’ensemble des salariés qui sont améliorées.

A la SNCF, notre régime de retraite déjà réformé en 2007 par le gouvernement de Fillon, va devenir un régime fermé au 1er janvier 2020, avec la fin du recrutement à statut. La question se pose sur le devenir de notre régime de retraite. Il est fragilisé par le déficit démographique des affiliés actifs/pensionnés. Ce déficit est consécutif à la politique de casse de l’emploi à statut, menée par la SNCF.

La réforme des retraites et la réforme ferroviaire sont donc mêlées, et menées au nom du libéralisme économique porté par le gouvernement et la direction de l’entreprise.

Conditions de travail dégradées avec la future convention collective nationale (Concurrence, polyvalence et rémunérations), externalisation, casse de l’emploi (3600 suppressions de postes pour 2019, 3000 cheminots à l’EIM, licenciements +27%, développement des contrats précaires), casse de notre entreprise avec SNCF 2020, mise à mort du régime spécial avec la fin du recrutement au statut et réforme des retraites…

Seul le rapport de force pourra inverser la tendance et permettre de gagner de nouveaux droits sociaux et environnementaux.

LA COUPE EST PLEINE !!!

 

TOUS ENSEMBLE
MOBILISONS-NOUS LE 5 DECEMBRE 2019 !!!

GAGNONS !
UNE CONVENTION COLLECTIVE NATIONALE
DE HAUT NIVEAU,
UN SERVICE PUBLIC DE QUALITE,
UN REGIME DE RETRAITE DE HAUT NIVEAU POUR TOUS !!!

 

 

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