Les cheminotes et les cheminots qui se sont engagé-e-s dans l’action du 19 octobre 2017 ont une nouvelle fois démontré leur détermination à ne pas subir la politique de casse du gouvernement, pas plus qu’ils n’accepteront le déboulonnage du service public ferroviaire.
SITUATION INTERPROFESSIONNELLE
Si le nombre d’arrêts de travail dans les entreprises est hétérogène sur le territoire, les manifestations sont fortes et les cheminots ont marqué de leur présence les cortèges organisés partout en France.
La CGT continue à s’inscrire dans une démarche interprofessionnelle, car la politique antisociale du Gouvernement ne pourra être remise en cause
que par une mobilisation du plus grand nombre de salariés possible, touchant notamment l’économie privée. Cela nécessite des appels à la grève adressés à toutes les professions et des revendications partagées. C’est le sens des propositions de la CGT dans les différentes intersyndicales.
Nous regrettons que les autres organisations syndicales n’aient pas souhaité poursuivre la bataille engagée les 12 et 21 septembre 2017.
Les cheminots ne s’y sont pas trompés et ont décidé de répondre à l’appel de la CGT pour poursuivre cette juste lutte.
La journée du 19 octobre affirme que la page des ordonnances n’est pas tournée. Le gouvernement « des riches » a beau vouloir passer à autre
chose, en présentant ses projets concernant la formation professionnelle et l’assurance chômage, il n’en demeure pas moins que le mécontentement s’ancre durablement dans le pays.
La loi « Travail » n’est pas ratifiée. Elle est contestée de plus en plus fortement par les salariés. Les derniers sondages indiquent que 65 % de nos concitoyens rejettent les ordonnances quand 57 % d’entre eux considèrent justifiées les mobilisations syndicales. Il faut donc gagner l’implication de cette majorité silencieuse dans les actions de grève. C’est pourquoi il faut renforcer la CGT, s’organiser en se syndiquant, pour que les prochaines initiatives soient encore plus fortes.
Cette journée constitue une nouvelle étape dans une mobilisation interprofessionnelle durable. Le Gouvernement ne s’en sortira qu’en retirant son projet et en répondant aux revendications pour une plus grande justice sociale dans le pays.
SITUATION À LA SNCF
Comme elle le fait depuis le mois de juin, la CGT continue de lier sujets interprofessionnels et professionnels qui ne manquent pas.
Les velléités d’ouverture à la concurrence dans le transport ferroviaire de voyageurs, le plan social annoncé au FRET SNCF qui pourrait précéder une éventuelle filialisation, la poursuite de la casse de l’emploi, les annonces concernant la suppression de dessertes TGV, les fermetures de gares et de lignes en régions, les menaces sur l’avenir du régime spécial et plus globalement sur les retraites, la dégradation des conditions de travail sont autant d’éléments non exhaustifs qui justifient la nécessité d’une montée en puissance du rapport de force dans l’entreprise.
Déjà, des luttes locales s’organisent sous l’impulsion de la CGT afin d’enrayer le processus de démantèlement des services parce qu’il y a urgence à stopper cette stratégie qui tourne le dos à l’intérêt général.
C’est bien à partir des besoins locaux, au plus près de la production, que la CGT cheminots entend déclencher un plan d’urgence ferroviaire sur :
- L’emploi ;
- L’organisation de la production ;
- Le financement du service public ferroviaire ;
- Le dialogue social ;
- Les droits des cheminots.
La Fédération CGT invite l’ensemble des cheminotes et cheminots à discuter avec sérénité et détermination des suites revendicatives qu’il conviendra de donner, tant d’un point de vue interprofessionnel que professionnel.