Le 15 mars 2018, la direction de la SNCF a remis son « programme de travail pour l’élaboration d’un projet stratégique » à la ministre des transports.
Au-delà du contenu qui ne fait que confirmer la stratégie mise en œuvre ces dernières années, cette feuille de route tend à confirmer que la SNCF et le gouvernement marchent la main dans la main dans l’opération de déstructuration de l’entreprise publique SNCF.
Qui du gouvernement ou de l’entreprise est à la manœuvre dans l’écriture du projet de loi pour un nouveau pacte ferroviaire ?
Au travers de ce programme, les dirigeants de la SNCF se posent en VRP multicarte de la stratégie ultralibérale du gouvernement qui vise à détruire le service public ferroviaire.
Les mêmes qui ont loué les mérites et les bienfaits de la réforme de 2014, osent désormais écrire que celle-ci est source de complexité, de rigidité et qu’il faut désormais « créer une unité des métiers ferroviaires ».
Unité de façade car le « pacte d’entreprise » conduira à individualiser les organisations du travail, rémunération et conditions sociales en fonction des exigences du marché.
Comme le gouvernement, la direction SNCF annonce un processus de concertation et non de négociation dont l’échéance est fixée à fin juillet 2018.
Plus que jamais, la mobilisation des cheminot-e-s, des usagers, des défenseurs du service public ferroviaire est nécessaire.