C’est à l’appel des organisations syndicales représentatives CGT, UNSA, SUD-Rail et CFDT que les cheminots, les associations d’usagers, ont envahi la capitale, ce mardi 4 juin 2019. N’en déplaise à certains, la bataille continue ! Cette nouvelle étape démontre la détermination des cheminots. Elle appelle des suites.
La loi du 27 juin 2018, votée sur des mensonges et construite sur le seul dogme de l’ouverture à la concurrence est en fait une loi visant à l’atomisation du service public SNCF.
Quand une loi est mauvaise il faut la changer !
C’est ce que sont venus dire les cheminots et les cheminotes, les associations d’usagers et les comités de défense, rassemblés massivement dans les rues de Paris.
L’ouverture à la concurrence est un leurre. Son efficacité n’a jamais été démontrée.
A l’heure où la France s’apprête à libéraliser le chemin de fer, l’Angleterre est saisie d’un mouvement portant la renationalisation des infrastructures et de l’exploitation. La Suisse, l’Autriche, s’engagent dans la relance des trains de nuit pour ne citer que ces quelques exemples.
Les choix français sont à contresens de l’histoire.
L’avenir est aux transports collectifs de masse alors que nos concitoyens se déplacent de plus en plus.
C’est le chemin de fer public qui est le plus à même de répondre aux enjeux sociétaux et environnementaux qui sont au cœur des préoccupations quotidiennes.
La radicalisation des libéraux
Le président de la SNCF, son entourage, fervents défenseurs des logiques libérales portées par le Gouvernement, agissent comme des marteaux-pilons, cassant, détruisant, écrasant pour ne laisser aucune trace de ce qui fait la force du service public SNCF.
C’est sans compter sur les cheminots qui, malgré les coups portés, n’en demeurent pas moins déterminés à se battre !
ENSEMBLE :
- Gagnons le maintien du Statut et arrachons un cadre contractuel identique en partant des contraintes du système ferroviaire (sécurité, continuité, adaptabilité, attractivité) ;
- Gagnons l’élargissement de notre régime spécial à l’ensemble de la branche ferroviaire pour empêcher sa fermeture au 1er janvier 2020 ;
- Défendons l’emploi, les métiers et le service public, avec en perspective de revenir à une attribution directe des conventions TER, TET et aussi des marchés FRET à la SNCF, entreprise publique de service public ;
- Gagnons une organisation de la production qui assure la sécurité, de bonnes conditions de travail et une réponse de qualité aux besoins des usagers ;
- Débloquons de vraies négociations sur la CCN pour interdire le dumping social, gagnons de nouveaux droits dans le privé et rouvrons tous les volets déjà écrits ;
- Gagnons des salaires et pensions qui permettent de vivre dignement ;
- Arrachons les mesures promises sur la re-matérialisation des feuilles de pension pour les retraités en difficulté avec internet, la création de permanences de la CPRP en proximité pour réellement permettre aux cheminots d’y accéder ;
- Empêchons les retraites par points au niveau interprofessionnel.
Face au succès de la manifestation nationale et parce qu’il nous faut continuer à agir pour une autre réforme, la Fédération CGT engage les cheminots à débattre de la situation dans chaque chantier.
Elle redit que le Gouvernement et la direction SNCF, courent le risque d’une nouvelle action majeure dans les prochaines semaines tant sur les sujets professionnels qu’interprofessionnels.
En tout état de cause, la Fédération CGT des cheminots, dans un cadre le plus unitaire possible, mettra tout en oeuvre afin de calmer les appétits de ceux qui se sont déjà trop gavés.
PAS DE CONCURRENCE SUR LE RAIL !
PAS DE CONCURRENCE ENTRE SALARIÉS !