Le jeudi 12 septembre à 14h30 s’est tenue la séance CSE extraordinaire, qui traitait exclusivement de la Transformation de SNCF Gares & Connexions en S.A. filiale de Réseau au 1er janvier 2020 en application de la loi du 27 juin 2018 pour un nouveau pacte ferroviaire.
Réorganisation 2020
Cette réorganisation, a été présentée aux élus CSE comme un transfert de charge de SNCF Réseau et des établissements Voyages de SNCF Mobilités vers Gares et Connexions pour répondre aux nouvelles obligations de la loi. Mais la loi n’est pas aussi claire, notamment sur l’autonomie de la future S.A. Gares et Connexions. De ce point de vue le dossier n’apporte aucune réponse et pourtant l’ARAFER a émis un avis dans lequel elle estime que pour être autonome Gares et Connexions doit récupérer près de 15000 cheminots.
Une première étape
Dans l’analyse du dossier fait par les élus CGT, il apparaît que nous sommes seulement sur une première étape de réorganisation vu que celle-ci ne concerne que 27 gares. Il est déjà prévu à brève échéance l’intégration de 14 autres gares, mais 41 sur 3000 cela ne fait que 1,4% de l’ensemble des gares en France. Il reste donc encore un long chemin à parcourir et son lot de réorganisations… Nous souffrons tous de ces réorganisations incessantes celles-ci doivent donner une meilleure visibilité selon la direction, pour la CGT c’est totalement le contraire qui se passe déjà !
Un dossier indigent
Beaucoup de questions ont été posées mais certaines sont restées sans réponse, par exemple sur la partie économique où très peu de données ont été apportées par la direction notamment sur la pertinence et la viabilité de la transformation de Gares & Connexions en S.A. filiale de SNCF Réseau. Les élus CGT estiment que cette partie essentielle est occultée pour ne pas donner la véritable stratégie de la future Société Anonyme. Aucune visibilité sur les personnels qui seront embauchés à partir du 2 janvier 2020, sur quelles bases la direction va-t-elle s’appuyer pour ces contrats de travail de droit privé ? Pour la CGT cela risque d’engendrer du dumping social en recrutant des agents corvéables à merci et de fait accentuer les tensions dans des équipes !
Une réorganisation sans les charges de travail
L’objectif d’une réorganisation devrait être de travailler avec plus d’efficacité dans de meilleures conditions. Mais lorsque nous demandons la charge de travail et son mode de calcul pour chaque nouvel établissement : pas de réponse. Quand nous demandons un calendrier des formations avec l’expression des besoins : Rien ! Lorsque nous demandons les organigrammes avec les situations avant et après la réorganisation nous n’en obtenons qu’une partie. Aucune charge de travail n’a été présentée !
Toujours pas de gestion prévisionnelle de l’emploi (GPEC).
Quant aux conditions de travail, nous avons demandé comment la direction allait faire pour combler les 475 postes actuellement vacants ? Leur réponse : « Ne vous inquiétez pas tout sera fait pour les combler. » Lorsque nous demandons la GPEC, la direction nous répond qu’effectivement pour cette réorganisation ils sont incapables de nous la fournir « mais ne vous inquiétez pas pour les prochains dossiers ce sera fait ». Nous avons demandé la liste des locaux occupés par les agents de Gares & Connexions actuellement et celle après l’intégration des agents de Réseau et Mobilités, la direction a répondu, « nous sommes en train de travailler dessus »…
POUR LA CGT C’EST INADMISSIBLE !
La CGT ne croit pas que la direction soit dans l’amateurisme, c’est une volonté délibérée de nos dirigeants de ne pas vouloir donner la vérité des prix. Pour la CGT cela démontre bien le peu d’importance qu’accorde la direction aux conditions de travail ! Cette attitude volontaire de la direction à ne pas vouloir donner ces informations démontre bien que le dialogue social de l’entreprise est en panne ! Les alertes données par la CGT ainsi que certaines préconisations en CSSCT ne sont pas prises en compte ! Seul reste le dogme de la recherche de la productivité à tout prix sans véritable prise en compte du quotidien des cheminots, pour preuve l’annonce de la dénonciation des accords locaux en Ile de France d’ici à la fin de l’année quand cela commence à un endroit il est à craindre que sans une résistance des cheminots cela concernera rapidement d’autres accords locaux !
Forts de leur avis motivé (que vous pouvez retrouver sur workplace à CGT Gares et Connexions), seuls les élus CGT ont voté contre le projet de transformation. L’UNSA Ferroviaire, la CFDT Cheminots et Sud Rail ont préféré quitter la séance au moment du vote, après une interruption de séance d’une vingtaine de minutes, une bien curieuse attitude ! Il faut noter que la direction, lors de ce CSE extraordinaire s’est contentée de commenter leur rapport, sans apporter de réponse aux questions de la CGT !
La CGT appelle à la Grève le mardi 24 septembre pour montrer votre mécontentement contre cette transformation et contre le projet de réforme des retraites du Gouvernement.