En préambule, nous avons rappelé la situation très dégradée dans les APF, comme l’a révélé l’enquête SECAFI sur les risques psycho-sociaux. Malgré le déploiement d’Hélios, qui connaît encore quelques défaillances, la charge de travail dans les APF est toujours soutenue et se traduit notamment par un volume d’intérim qui ne correspond plus à un « surcroît temporaire d’activité », mais plutôt à l’activité permanente… A cela s’ajoute la volonté de la Direction d’expérimenter de nouvelles formes d’organisation du travail, en remettant au goût du jour le Taylorisme.
Pour la CGT, la solution est d’embaucher au STATUT pour assurer une charge de travail qui ne va pas s’évaporer en « digitalisant » et par là même, améliorer les conditions de travail et diminuer l’exposition des agents aux RPS.
SUR L’EXTERNALISATION DE LA PLATEFORME TÉLÉPHONIQUE AVAYA :
La délégation a interpellé la Direction sur l’externalisation de la plateforme téléphonique, et dénoncé le fait que la Direction annonce cette expérimentation comme une réponse au mal -être dans les APF, pointé par l’expertise SECAFI.
Nous rappelons d’ailleurs, que cette « expérimentation n’a été évoquée dans aucune instance… Pour autant, certains dirigeants l’annoncent déjà aux agents.
La direction a confirmé l’étude en cours qui sera suivie d’une expérimentation sur plusieurs APF d’externalisation de la plateforme téléphonique au 2ème semestre 2017. La cible étant d’externaliser cette charge de travail à une entreprise privée (un centre d’appel) au cours du 1er semestre 2018. Par ailleurs, la Direction a indiqué travailler à la mise en place d’une interface nationale unique (Guichet unique) avec un portail internet/intranet dédié et le développement d’une application pour smartphone. Les centres d’appels ne font que prendre les appels selon une trame prédéterminée et ne sauront vraisemblablement pas répondre aux demandes qui nécessitent une connaissance de l’entreprise, de la réglementation…
Si la Direction persistait à maintenir Avaya, la CGT a rappelé l’inutilité d’une externalisation, car l’expérience et les compétences existent en interne (Centres Ligne Directe, Agences Groupes…).
SUR L’EXPERTISE SECAFI SUR LES RPS EN AGENCE PAIE ET FAMILLE :
La délégation demande que le compte-rendu soit présenté dans les APF et un plan d’actions national basé sur les enseignements et préconisations de SECAFI pour être ensuite décliné dans chaque CHSCT au regard des situations
différentes qui ont pu être observées d’une APF à l’autre.
La Direction présentera un compte-rendu ainsi qu’une synthèse du résultat de l’expertise SECAFI dans les services à partir d’Avril 2017. Le prochain COPIL national se tiendra en avril.
À LA QUESTION DU FONCTIONNEMENT DES CHSCT OPTIM’RH :
La direction s’engage à restituer dans des délais normaux les PV de CHSCT, même ceux qui ont été « bloqués » par certains Présidents de CHSCT (CHSCT Bretagne), car le contenu ne leur plaisait pas.
Nous avons pointé par ailleurs des disparités dans le fonctionnement régulier des CHSCT, la qualité ou la régularité des informations communiquées et plus largement, le respect des dispositions du Code du Travail en matière d’information /consultation.
La délégation CGT a fait part de son souhait de réunir rapidement la « coordination des CHSCT » prévue dans l’accord de 1996 sur le droit syndical en vue d’harmoniser les pratiques vers un meilleur fonctionnement des CHSCT dans le respect de leurs prérogatives.
SUR LA CHARTE INFORMATIQUE :
La délégation a interpellé la direction suite à la transmission de la charte de confidentialité envoyée aux agents des APF (CDD et intérimaires compris !), sans aucune explication et leur demandant de la signer. Aucune information de la hiérarchie sur la mise en place d’une charte de confidentialité, pas de présentation dans aucune instance. La direction avoue un manque de communication et informera les agents courant avril 2017. La Délégation CGT a indiqué avoir communiqué aux agents qu’il était urgent d’attendre… et surtout de véritables explications. Les chartes fleurissent de partout, elles sont surtout un moyen pour la Direction de se dédouaner de ses propres responsabilités sur le sujet de la confidentialité.
SUR LE TRAVAIL PAR THÈME :
La Direction essaie d’imposer le travail par thème dans toutes les APF. Les gestionnaires n’auront plus de portefeuilles mais des tâches pendant 1 ou 2 mois sur différents thèmes (630, RLD, attestation de cessation de fonctions etc.). La perte des connaissances générales des métiers sont désastreuses. De plus, les gestionnaires qui travaillent à temps partiel ne verront plus leur charge de travail proratisée.
La Direction va proposer le travail par thème à toutes les agences, qui choisiront d’adopter ou pas cette nouvelle organisation. Le danger de voir une taylorisation du travail est grand. La Direction l’avoue elle-même, cette organisation du travail est mise en place surtout pour contourner les difficultés liées au manque d’effectifs. Faire + avec – telle est la feuille de route de la Direction. Pétitions, conseils de bureau, etc. sont autant d’occasions d’engager l’action contre des organisations du travail génératrices de souffrance.
SUR LES NOTATIONS :
La délégation a alerté la Direction du manque de temps et de moyens. Nous avons fait un point sur les conséquences de la réforme sur les notations. La vigilance s’impose sur le classement des agents en position de rémunération, niveau et qualification. La direction nous a assuré, de son côté, que tout était conforme au RH 910…
SUR LA QUESTION DES MUTATIONS ET DU RESPECT DES ACCORDS DU RH 393 (ACCORD COLLECTIF EN FAVEUR DES TRAVAILLEURS HANDICAPÉS) :
La délégation demande à la direction le respect du RH 910 et du RH 939 pour tous les agents. En effet, il n’est pas tolérable que le personnel soit bloqué 4 ou 5 ans sur le même poste. Les demande de mutations sont quasi-systématiquement refusées pour d’obscures raisons (obtention de la qualification C ou D qui repousse la demande de 4 ans). Les agents sont victimes des réorganisations incessantes de l’entreprise, (changement de locaux, déménagement géographiques imposés, etc.). La délégation demande le déblocage des demandes de mutations dans les APF, ainsi que le respect du RH 393 dans tous ses services.
SUR LA QUESTION DE L’EXPÉRIMENTATION « BACHELOR » :
La délégation interpelle la direction sur l’avenir professionnel de ces agents et sur leur déroulement de carrière. La direction nous affirme que les futurs « bachelor » auront le même déroulement de carrière qu’un TAD. Leurs futures affectations se feront, dans un premier temps, à partir de juillet 2017. La direction nous a réaffirmé que la réouverture d’un TAD RH n’était pas prévue. L’accès à la qualification E est donc cantonné à un processus discrétionnaire et aléatoire.
SUR LA QUESTION DE LA RÉGLEMENTATION DES CONTRATS :
La délégation informe la direction que plusieurs agents n’ont pas eu leur contrat « temps partiel » en temps et en heure. La direction nous a affirmé régler ces problèmes dans les plus brefs délais.