CONVENTION TER : un sabotage organisé !

La CGT dénonce avec vigueur le contenu de la nouvelle convention TER proposée par Guillaume PEPY et Laurent WAUQUIEZ. Les engagements et les objectifs de cette convention sont irréalisables. La CGT affirme que notre direction propose sa signature en toute connaissance de cause, c’est donc du sabotage !

Une convention avec des objectifs délirants !

La CGT n’est pas surprise mais reste consternée que certains de nos dirigeants puissent aller aussi loin contre le service public SNCF, contre les cheminots et les territoires. La CGT a pris le temps d’analyser la convention soumise à signature et le constat est sans appel : les objectifs sont inatteignables.

Habituellement, toutes les conventions TER étaient établies sur la base d’augmentations progressives de la contribution régionale d’exploitation, au minimum pour pouvoir suivre l’évolution de certaines charges fixes (carburant, prix des sillons, taxes, …). La nouvelle convention proposée démarrerait déjà avec 70 millions d’euros en moins dès 2017 ! (510 millions au lieu de 580 avec Auvergne et Rhône-Alpes réunis). En 2022, ce serait plus de 150 millions d’euros manquants en comparaison avec l’augmentation normale d’une convention.

Dans ce contexte, Laurent WAUQUIEZ est heureux d’annoncer le renforcement des pénalités pour trains en retard et supprimés. Alors que la production est déjà bien désorganisée suite aux lois ferroviaires et aux réorganisations successives, comment croire qu’une telle réduction de contribution du conseil régional permettra d’améliorer ou même seulement de maintenir le niveau de service rendu : c’est impossible !

Cette opération vise en réalité à affaiblir et à discréditer l’entreprise publique ferroviaire SNCF.

Une direction SNCF totalement libre…

C’est l’argument phare de nos dirigeants : « avec cette convention, on sera autonome », et c’est bien ça le problème ! A aucun moment la présence du service public sur notre territoire n’est évoquée, rien sur l’accompagnement des trains, la  présence en gare, les guichets, rien non plus sur le nombre de trains par ligne, les transferts sur bus, les arrêts, les horaires, la capacité des rames, …

Guillaume PEPY a indiqué que le « contrat impliquait tous les salariés pour tenir les engagements » : ce sera sans la CGT ! Avec un tel déséquilibre financier et une absence totale d’engagement sur le service public dû à nos concitoyens, ce contrat n’engage que ceux qui ont cru bon de le rédiger ainsi.

D’autre part, la CGT alerte sur les pressions multiples, y compris sur la sécurité, que pourrait avoir la course effrénée aux trains à l’heure et/ou circulant à tout prix. La CGT combattra toute pression visant à « tenir des engagements » que les cheminots n’ont pas pris.

Alors, pourquoi une telle signature ?

Il faut déjà rappeler que les négociations autour de la convention se sont déroulées dans l’omerta la plus complète. Il convient de rappeler aussi que la CGT a été le SEUL syndicat à formuler des propositions et à agir concrètement pour déverrouiller le débat : rencontre des politiques et de la direction à tous les niveaux, action devant le conseil régional à Lyon, manifestation dans les rues du Puy en Velay chez M. Laurent WAUQUIEZ, …

Une telle signature a donc des objectifs inavouables. D’une part, le conseil régional cautionne de fait tout ce que la direction SNCF a déjà cassé mais aussi ce qui sera détruit ensuite. D’autre part, pour la direction SNCF désormais totalement libre, suppressions d’emplois et sous-traitance/privatisations industrielles sont au menu. Avec un déficit de la convention TER quasiment inévitable en l’état, la direction réfléchit déjà à substituer des filiales aux cheminots SNCF. Aucune fonction ni aucun collège n’est à l’abri : cette façon de procéder n’est pas nouvelle puisqu’en région parisienne, la filiale SNCF « Transkeo » remplace déjà des cheminots sur certaines lignes.

Que propose la CGT ?

La CGT propose un PLAN D’URGENCE à la SNCF. Tous les métiers sont en souffrance et la concurrence (qui est en fait une privatisation) ne résoudra absolument rien : c’est ce que la CGT porte aussi en dehors de l’entreprise.

Ce dont nous avons besoin :

  • Revoir partout notre organisation interne, largement défaillante, qui suscite légitimement le mécontentement et affaiblit volontairement le service public.
  • Obtenir un plan général de recrutement et de formation afin de regagner les moyens humains nécessaires au service public en Auvergne/Rhône-Alpes.

La CGT continuera à être LA force de proposition pour le développement de la SNCF, dans l’intérêt des cheminots et des populations. La CGT continuera de proposer l’unité syndicale pour mobiliser plus largement les cheminots.

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